ABECEDAIRE
Par Alain Sagault
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DÉCENCE
« La décence, en temps de crise, il faut y penser » proclamait l’autre jour Rama Yade, qui s’y connaît comme pas un en décence. Le reste du temps, on peut être indécent.
Comme disait la bonne quand j’étais enfant : « Ce qui va pas, c’est pas l’abus, c’est l’rab d’abus ! »
Voir ABUS
DÉPARTS
Ah, les départs au petit matin ! À côté du TGV qui piaffe le long du quai presque désert, sous les ampoules jaune orange estompées par la brume, un couple s’embrasse comme s’il se séparait pour toujours, et j’en suis d’autant plus touché que je sais que ce n’est pas vrai.
Dans la lueur glauque de l’aube, plus fantomatique que jamais, la gare de Frethun semble quelque astroport perdu aux confins d’une galaxie lointaine, et j’ai l’impression de m’embarquer pour quelqu’un de ces trous noirs d’où l’on ne revient pas.
Je vais juste à Paris.
DIEU
Je ne crois pas en Dieu, mais Dieu m’intéresse. L’idée, pas le bonhomme.
DOUCEUR
La force d’un Jésus ou d’un Gandhi n’est pas dans leur douceur, mais dans la violence de leur douceur.
"j’ai l’impression de m’embarquer pour quelqu’un de ces trous noirs d’où l’on ne revient pas.
RépondreSupprimerJe vais juste à Paris."
Ah, ça vous fait ça, vous aussi !!!
Oui, et comment! Ces départs où l'on réalise soudain pour un instant qu'on n'est jamais vraiment parti mais toujours en partance, sans savoir pour où, et que faute de mieux on peut prendre ce plaisir-là: ne plus savoir où on est, ni où on va, et se demander pour une fois qui on est. Si on est…
RépondreSupprimerCONTRAS
RépondreSupprimerEntre l'idée et le binôme
La violence est un moyen
De valoriser les crucifixions
Que le marketing charrie à
Côté d'autres contes sanglants
Qui amusent les foules
Des peuples martyrs
D'eux-mêmes
La douceur aime l'indécence
De préférence réac