mercredi 17 novembre 2010

LES VERS SONT AUSSI A L'INTERIEUR

Voilà un petit texte qui aurait pu se satisfaire de l’étroitesse réservée aux commentaires, sans l’outrecuidance de son auteur qui a jugé qu’il mériterait peut-être de figurer à la Une.

Sans quoi, il aurait jeté sa gourme, comme on dit en Charentes, sous le texte de Stéphane « Un samedi après-midi »

Cher Stéphane, je te confirme tout d’abord tes statistiques.

Et tout ça, quand même, ça donne envie de dégueuler ses tripes et ses boyaux….Maculer de vomi nauséabond les chaussures de tous ces corniauds qui, dans la frénésie de leur immonde bêtise, se font des assassins.

Ça n’est pas tant Drucker qui me révulse que ses admirateurs. Lui, il est dans son rôle de misérable bouffon. Les autres sont dans leur rôle d’esclaves lobotomisés, de légionnaires abrutis enrôlés dans la tuerie des idées, et c’est ce rôle-là dont nous avons à souffrir, beaucoup plus que celui de la tête d’affiche.

Ça n’est pas tant Sarkozy que je hais que les 53 pour cent de salopards qui lui ont donné le micro !

Et, tu sais, pour en revenir à la littérature et aux livres, je ne suis pas certain que Houellebecq aurait fait moins que Drucker.

Je vois très bien le prix Goncourt, en dépit de la valeur du texte qui n'en est pas pour autant un chef-d'œuvre, loin s’en faut, faire faire la queue au centre Leclerc...

D'ailleurs, il le dit lui-même, Houellebecq : « Les gens ne s'intéressent plus à la littérature alors il faut un prix pour les faire lire… »

Un produit d'appel, quoi...Un emballage et qu’importe le flacon !

Rien que pour ça, j'aurais envie de lui fourrer sa carte et son territoire loin dans son cul, moi!

C'est comme si une pute déclarait : les gens ne baisent plus, alors, il faut que je leur montre ma chatte pour les faire bander un peu.

La littérature, si elle se meurt, elle se meurt sur un autel où les gens que tu as vu piétiner brandissent le couteau tandis que d’autres, plus sordides encore, manipulent le bras.

Bien à vous tous, compagnons de Non de Non !

Bertrand

6 commentaires:

  1. Tu as raison : ça marche aussi avec Houellebecq, Nothomb, Beigbeder (je me souviens d'une queue ce que dernier avait généré dans les rues de Nantes lors d'une signature de son bouquin , Un roman Français). Mais à la limite, ce son des auteurs dont c'est l'activité principale d'écire des livres et le côté disproportionné me choque moins dans ce cas là...

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  2. C'est en effet moins choquant que dans le cas d'un animateur qui est écrivain comme moi je suis libellule, hein...

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  3. Je ne suis pas du tout d'accord avec vous...
    Dans les deux cas, le spectacle-putain est roi.
    Si un animateur qui se déguise en écrivain vous scandalise, je ne comprends pas très bien comment un écrivain qui se travestit animateur a le droit à plus d'undulgence critique.
    Question de dialectique du satut, les gars...Qui est quoi et à quel moment...

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  4. Tu as raison, dans les deux cas ce n’est pas réjouissant. Le cas Houellebecq est symptomatique, en tout cas, assez du dysfonctionnement du système.

    Je suis en train de lire « La Carte et le territoire » (à cause de vous, messieurs, qui en avez parlé de manière plutôt positive) et je suis assez d’accord avec vos analyses. C’est un bon bouquin, même s’il doit sans doute apparaître lisse pour tous les amateurs d’un Houellebecq plus trash et provocateur.

    Qu’il se vende bien ne me choque donc pas, non. Que des gens fassent la queue pour se faire dédicacer ce livre ne me choque pas non plus outre mesure : après tout, si Houellebecq a su toucher – même si c’est par des biais contestables – un large public, tant mieux pour lui. Je suis sûr que si, par miracle, un de nous arrive à décrocher un peu d’audience avec ses propres livres, il ne va pas s’en plaindre (je songe par exemple à Jean-Claude Lalumière, notre compagnon des « 7 mains », Bertrand, qui cartonne en ce moment avec son « Front Russe » : nous n’allons pas maintenant le regarder avec suspicion sous prétexte que les grands médias s’intéressent à lui).

    Ce qui me choque, par contre, c’est de voir que le prix Goncourt, qui devrait normalement célébrer un auteur qui a écrit un livre remarquable, ne sert plus aujourd’hui qu’à primer un auteur uniquement parce que sa célébrité est remarquable...

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  5. je trouve que ce parfum de libellule vous va plutôt bien, solko, vous auriez une photo de vous en libellule? (dédicacée de préférence, merci)

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  6. "..le spectacle-putain est roi."

    mais depuis toujours, cher ami, all the world's a stage...les qualificatifs qu'on porte à son encontre ne sont que le reflet du regard qui est porté sur ledit spectacle, autrement dit, ils ne sont symptômatiques que de la qualité de vision que s'attribue le contemplateur supposé.

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