dimanche 21 novembre 2010

MORT AUX VACHES, VIVE L’ANARCHIE ! DÉJÀ BRASSENS AVAIT OSÉ…

Les derniers remous bandelorés de ce qu’on appelle encore fort abusivement la contestation sociale, viennent encore et encore pour la énième fois de démontrer leur désastreuse insignifiance – au sens premier de ce terme – et, partant, leur pure inefficacité.

Cela fait des décennies et des décennies que dure la mascarade au profit de ces faux antagonistes et véritables bouffons que sont le pouvoir politique et les syndicats. Pire, hélas ! Cette mascarade cherche et atteint à chaque fois son inavouable et répugnant objectif : le consensus final autour de l’aplatissement généralisé. Nous sommes sur un chant de foire où les cibles sont des pantins de chiffon alors que ceux que nous croyons viser sont derrière notre dos, tirent les ficelles du pantin et appuient in fine sur la gâchette. Il n’y a même pas une bouteille de mauvais mousseux à gagner, en plus ! Qu'un sac de misère et d'humiliations de plus à rapporter à la maison !

Pour ce qui concerne précisément la dernière représentation, tout tombe d’abord sous le sens primaire : Comment des hommes et des femmes qui sont censés avoir une cervelle peuvent-elles et peuvent-ils accepter sans violence qu’on veuille les faire travailler jusqu’à soixante-sept ans alors que la haute finance fait ses choux gras et que, quand elle dérape, prise au piège de ses propres boulimies virtuelles comme en 2008, les pouvoirs politiques volent à son secours et bouchent les trous à coups de milliards d’euros, leurs milliards, en fait ? Comment des êtres du 21ème siècle peuvent-ils accepter que ce qui était possible il y a maintenant 18 ans – 1982, fin du travail à 60 ans – ne le soit plus désormais ? Comment peuvent-ils ne pas admettre dans leur tête, puis dans leurs poings et par une irruption inéluctable de violence et de colère, que le système qui les a pris à la gorge ne les emmène pas vers le bonheur mais les fait reculer lamentablement ? Et comment ne pensent-ils pas alors qu’un système qui recule l'homme aux frontières de l'inacceptable, doit, humainement, être livré à la potence ?

Ces questions primaires, ces questions dont les réponses tombent sous le sens du premier imbécile venu, ces questions qui pourraient et devraient se transformer en radicalisation sans concession, la Banque, l’industrie, les politiques et les syndicats, se les ont posées avant vous et moi dans le secret ouaté des réunions, et ils ont trouvé ensemble la réponse pour éviter d'être balayés : Organisons nous-mêmes la contestation. Et c’est dans poche. Les baisés comptez-vous ! Il en allait de leur survie et de leur rôle, de leur emploi au service de Bruxelles, elle-même au service de la banque mondiale.

L’ennemi étant identifié, reste à trouver les moyens de l’abattre. En tout cas commencer par ne plus consentir à tirer sur les leurres. Et pour cela il va falloir regarder beaucoup plus loin que le charnier natal.

Bertrand

1 commentaire:

  1. La retraite à 67 ans? Ce n'est qu'un début, peut-être...

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/1185332/2010/11/20/La-retraite-a-70-ans-c-est-tard-quand-l-esperance-de-vie-est-50-ans.dhtml

    J'ai entendu un jour un économiste qui disait en gros ceci à la radio (où on ne fait pas venir n'importe qui et où le choix des invités doit indirectement servir le pouvoir): avec la mondialisation de l'économie et donc la concurrence, il faudra accepter de travailler avec le même salaire que les gens du Sud-Est asiatique, sinon toutes nos usines fermeront pour aller s’installer là-bas. Celui qui n’a pas le bon sens de comprendre cela est déjà perdu.

    C’est donc bien une époque de famine qu’on nous prépare. Mais le pouvoir est malin. Il sait que si les gens ont faim, ils se révolteront. Il laisse donc en place un minimum de sécurité sociale (chômage, etc.). Cela ne lui coûte rien, ce quand même les travailleurs qui paient.

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