Neuf questions à titres
Réponses de Thomas Vinau
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1 - Quelle est ta réaction quand, au creux de la vague, on s’évertue à te persuader que la plage n’est plus très loin, hein ?
Dos crawlé… pour relativiser la taille du ciel
2 - Que le dictateur en appelle toujours au suffrage universel te semble-t-il une raison suffisante pour abandonner la démocratie à l’eau de rose de l’Idéal ?
Non. Faut le comprendre, s’il en appelait à l’extermination et à l’exploitation absolue, il aurait moins de chance de faire son trou. De toute façon, il fera le nôtre. Suffit de se désinfecter les oreilles.
3 – La haine de « l’ennemi » n’est-elle pas, parfois, plus délectable que l’amour du prochain ?
Si, mais moins durable… C’est comme choisir entre amphétamine et caféine, à la longue, le second passe mieux.
4 - Qui gagnera le combat pour l’individu ?
Le groupe…
5 - Qu’as-tu appris à l’école du réel ?
Qu’il faut accepter de devenir pour commencer à être… putain, là j’ai tout donné !
6 - Rien que de la viande ou une fille perdue ?
La viande n’a pas le goût de la sueur et des larmes d’une fille perdue
7 - Penses-tu que si la vie était poétique, on pourrait se passer de poésie ?
On ne s’en passerait pas. On la respirerait. On la boirait. On la chierait. On construirait des maisons avec. On se laverait les dents avec. On y ferait cuire notre nourriture. Et puis un jour un type s’en servirait contre un autre. Nous pourrions alors commencer à poétiquement tous nous détruire la gueule.
8 – D’après toi, laisserons-nous quelques traces ou serons-nous comme des ombres sur la terre ?
Comme des traces de doigts sur les vitres…
9 - Quel titre donnerais-tu à ton existence ? (Le voyageur et son ombre, Une saison en enfer, Les mauvais coups et L’amour de la vie sont déjà pris…)
La vache et le prisonnier…
Vivent les poètes.
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