jeudi 19 août 2010

QUESTIONS A TITRES : BERTRAND REDONNET

Neuf questions à titres

Réponses de Bertrand Redonnet

°°°

1 – Quelle est ta réaction quand, au creux de la vague, on s’évertue à te persuader que la plage n’est plus très loin, hein ?

Je ne sais pas nager…Je n’ai jamais su nager…La plage, quand j’étais p’tit, je l‘ai crue sous les pavés…Mais sous les pavés, il y avait d’autres pavés…Ou alors, on n’a pas creusé assez longtemps, ou assez profond…Depuis, on est toujours dans le creux d’une vague…Alors je me dis que la plage, ça doit être un peu comme une sorte de religion. Un truc qui fait patienter les gens à genoux.

2 – Que le dictateur en appelle toujours au suffrage universel te semble-t-il une raison suffisante pour abandonner la démocratie à l’eau de rose de l’Idéal ?

Non point. Ça me donnerait plutôt envie de pendre le dictateur avec les couilles des démocrates. Tu vois comme mon idéal (mon fantasme, oui, si tu veux) ne sent pas trop l’eau de rose…

3 – La haine de « l’ennemi » n’est-elle pas, parfois, plus délectable que l’amour du prochain ?

Toujours. Mais faut pas le répéter aux autres : Ils ne voudraient plus être mes ennemis.

4 Qui gagnera le combat pour l’individu ?

L'allégresse du combat lui-même.

5 – Qu’as-tu appris à l’école du réel ?

Un goût certain des utopies

6 – Rien que de la viande ou une fille perdue ?

Là, j’comprends pas trop. Doit me manquer des références

7 Penses-tu que si la vie était poétique, on pourrait se passer de poésie ?

Sans aucun doute

8 D’après toi, laisserons-nous quelques traces ou serons-nous comme des ombres sur la terre ?

Nous laisserons les étrons de notre insignifiance

9 – Quel titre donnerais-tu à ton existence ? (Le voyageur et son ombre, Une saison en enfer, Les mauvais coups et L’amour de la vie sont déjà pris…)

La solitude du coureur de fond. Avec ou sans la contrepèterie.

3 commentaires:

  1. Plus je lis vos réponses à tous les 7 (Toi Bertrand, Stéphane Beau, Thomas Vinau, Stéphane Prat, Julien Vedrenne, Fabrice Marzuolo, Guillaume Siaudeau),
    1) plus je me demande ce que je répondrais moi-même à ces questions qui pour le moment ne s'adressent qu'à des garçons. Je n'en sais rien, je vous ai trop lus.
    2) plus j'apprécie vos réponses sans détour, où la langue seule opère l'écart nécessaire.

    Merci à vous tous.

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  2. Bonjour,

    Non non, les questions ne s'adressent pas qu'à des garçons... Et des réponses féminines seraient les bienvenues ! (Il faudrait juste changer la "fille perdu" par le "garçon perdu"

    Alors, n'hésitez pas !!!!

    SB

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  3. Oui, ou si les dames trouvent un brin macho cette question "à titres" anthropophage, elles peuvent la remplacer par :

    Le onzième doigt ou un enfant sauvage ?

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